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Testé Et Approuvé
1 décembre 2008

Du côté de la démocratie du Dragon...

Du côté de la démocratie du Dragon...

    Derrière ce titre sibyllin, je vous invite à découvrir un objet particulier, un concept exceptionnel, bref, un artefact digne de TeA (j'espère). Voici donc...

GunsAlbumRecoupe

    Non vous ne rêvez pas, c'est bien le nouvel album des Guns n' Roses ! (nous serons amenés par la suite à redéfinir ce concept). En guise d'ouverture vous pouvez admirer la mine réjouie du sujet détenteur de l'objet Chinese Democracy, signe encourageant de l'intérêt de ce disque compact (et syndrome avéré dit de "l'effet groupie").

Objet, concept : le disque !

    Commençons par nous débarrasser des formalités avant de plonger plus avant dans le concept à proprement parler. Le disque en lui même présente peu d'intérêt, c'est un cylindre de plastique dont la hauteur est relativement insignifiante en rapport avec sa surface, d'un diamètre d'environ douze centimètres et qui comporte en son centre un trou d'un petit centimètre. Plus étonnant, la partie non lisible arbore une belle étoile communiste rouge sur fond noir. Quand on sait que la production de l'album a coûté près de 13 000 000$, il y a de quoi sourire... Hé oui, toujours le mot pour rire, l'Axl !

Prérequis : quelques rappels sur le groupe

    D'une manière plus globale (c'est-à-dire en prenant en compte le boîtier) on sent une très nette distance avec le dernier album du groupe, Use Your Illusion II, au niveau du visuel. Adieu le look façon Comic book pleins de couleurs, bonjour le style propre et soigné ! C'est lisse, c'est spirituel, c'est concept. On ne plaisante pas avec Axl. Rappelons que le groupe n'avait rien produit de concret depuis 1991, excepté The Spaghetti Incident ? en 1993 et qu'il était considéré comme éteint depuis le départ symbolique de Slash (et plus généralement, depuis qu'Axl eût commencé de remercier chaque membre du groupe).

    Mais trève de blabla, les Guns sont de retour ! Sont-ils toujours eux-mêmes ? Que proposent-ils sous cette douce appellation sino-démocratique ? C'est ce que nous allons découvrire...

Test : nouveau line up, nouveau son

    Les Guns n'ont jamais été un monument à la stabilité (si l'on omet Slash et Axl), le groupe étant lui même, à l'origine, le résultat de la cission de deux groupes (L.A Guns et Hollywood Rose, puisque vous voulez tout savoir). De fait, de la formation phare du temps de la glorieuse apogée, il ne reste qu'Axl Rose (chanteur et propriétaire des droits du groupe) et le claviériste Dizzy Reed. Chez les nouveaux, deux guitaristes plutôt à l'aise dans leur style : Robin Finck et Ron "Bumblefoot" Thal, à la basse Tommy Stinson et Frank Ferrer à la batterie. À noter la participation à l'album du Billboard-man de KFC, Buckethead, bien qu'il ait été remplacé en 2004.

    Bref, un remaniement sérieux, une vraie purge pour parler en camarade, c'est indéniable, Axl fait feu de tout bois. Et c'est assez saisissant. L'album s'ouvre un peu à la manière de "Civil War" (dont un sample est repris dans la dernière chanson de l'album), mais globalement la comparaison s'arrête là (nous continuerons tout de même afin de construire un article digne de ce nom). Fini le rock, le jazz, le blues... Les Guns maintenant, c'est du metal. Les guitares sont bien plus lourdes qu'avant, la batterie martelle le temps façon Metallica (genre "Of Wolf And Man", on est loin du groove enjoué des Live Era ! Bon d'accord, j'exagère) et les solos... Entre Steve Vaï et Malmsteen, entre Metallica et Satch... Et inversement. On décelle çà et là un plan qui rappelle Slash mais dans l'ensemble, c'est très tendancieux.

C'est de la musique quand même ?

    Mais, me direz-vous, si on a rien contre le changement, on s'en fiche non ? Eh bien dans ce cas, oui, on s'en fiche. Le sieur Axl a juste commis l'erreur de ne pas changer de nom. Parce qu'à part sa tignasse rousse (et encore, avec les tresse il fait moins écossais), ça n'a plus grand chose à voir avec les 1990's. Néanmoins, ça bouge bien, le groupe est bien callé. Les rythmiques sont parfois un peu trop carrées, et puis certains arrangements sont vraiment kitsch. Mais dans l'ensemble c'est un ouvrage de bonne facture.

    Evidemment, la voix d'Axl Rose est essentiellement présente. Un chant plus épuré, moins éraillé qu'auparavant. On a parfois l'impression d'entendre un homme-guitare, notamment sur "If The World" où il tutoie la fin de l'octave de Robin Finck, c'est assez impressionant (et carrément agaçant pour ceux qui ne supporte pas sa voix, mais dans ce cas... qu'est-ce que vous fichez encore là !).

LA CONCLUSION !

    Voilà, pour résumer, on pourrait dire : les Guns sont de retour, mais sans les Guns, mais c'est toujours les Guns ! C'est un peu le retour d'une icone, la résurrection d'un phénix (héhé, avec trois grammes dans le sang en permanence, le phénix brûle excessivement bien), bref, c'est cool. Mais en même temps, c'est surtout le retour d'un nom puisque ni la musique ni les membres ne correspondent plus. De quoi soulever à nouveau le débat sur la garde partagée des enfants : sauf que ce coup-ci, il aurait peut être fallut abandonner le rejeton. Axl tente de lui insuffler un nouvel esprit, c'est un bon départ, reste à voir la suite. Réactionnaires s'abstenir !

 

 

 

Mister Chat

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